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Les Histoires Biens de Heihachi
3 février 2011

Heihachi ne meurt jamais 3

Les vacances s'étaient terminées aussi vite que possible. Heihachi était fatigué d'avoir passé son temps à réfléchoir et à manger des papayes, mais il devait retourner à son travail. Alors qu'il préparait sa valise avec des clés à molette et des gruyères AOC, quelqu'un vint toquer à la porte de la chambre de son hôtel privatif et joyeux. Étonné d'une rencontre si tardive dans la matinée, Heihachi fit une sieste avant d'aller ouvrir la fenêtre, puis s'échappa par les gouttières. Il rencontra plusieurs hommes mystérieux dans des aventures toujours plus passionnantes, puis il demanda audience au Roi de Suède qu'il avait vu sur une réclame publicitaire. Cet homme s'appelait Ogueure.

- Parle ! dit Ogueure d'un ton méchant et vilain. Parle te dis-je ! Sinon, je te fais arracher la langue, et les yeux avec !

Heihachi frémissa un petit peu. Il avait oublié son revolver colt 007 dans son sac à main, sur le bar des soeurs jumelles nés sous le signe du lion, parole d'Aphrodite (c'est ma faute). Il comprit donc qu'il lui fallait manger par les orties et compenser la perte de mémoire sensorielle par une identité propre et abjecte qui lui permettrait de rouler son interlocuteur comme on roule une bonne pizza faite maison dans la farine naturelle qui fit la joie de nos aïeux les plus sincères:

- Ahaha ! fit Heihachi d'un air narquois. Tu ne reconnais donc pas ton frère, ton ami, ton camarade de l'armée transvinaigrette ?
- Comment ? hurla Ogueure qui devint de plus en plus vert avec des yeux pourpres. Qu'oses-tu dire, misérable connard aux cheveux hirsutes ? Insulterais-tu la mémoire de mon fidèle Trou Ogueure, sang de mon sang, chair de ma chair, mortecouille et plaquette de beurre ?

Heihachi ne savait que dire. Comment aurait-il pu savoir que la paternité luxembourgeoise du Roi de la Suède pouvait être originaire de la guerre sunique des terrassions de la voûte plantaire ? Il était furieux, et souple comme un chêne.

- Parfait ! reprit Heihachi en faisant une roulade arrière avec un fusil à pompes dans la main. Hé bien, puisque c'est ça, je partirai seul chez grand-maman !

Et les haricots tombèrent du ciel, scintillant de mille feux, comme cette mer qui ne l'avait jamais quitté dans son coeur meurtri par les âmes. La nuit embrassa la palissade du sud de l'outre-monde, et l'équité des justes conquit l'absurdité des douleurs environnementales. Il était temps pour Heihachi de mener son dernier combat: retrouver, soit Lei, soit Lang, et lui faire payer de sa vie ses affronts les plus sincères.

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2 février 2011

Heihachi ne meurt jamais 2

Nous sommes en février, un soleil de plomb frappait les moustaches de notre héros. Celui-ci était avachi sur un transat, l'œil hagard dissimulé par de grosses lunettes noires. Peut-être recherchait-il une proie, une faille ou encore une barmaid avec qui draguer ? Mais il n'en était rien. Heihachi venait de découvrir qu'il s'était trompé de paire de lunettes et avait maladroitement confondu avec celles destinées aux biens fait des yeux lors d'une éclipse solaire prévu pour mai 1982, juin 1987, mars 2001 et février 2058. Il était tellement vénère qu'il poussa un cri, rappelant alors celui qu'on beugle lorsqu'une grosse commission est enfin expulsée, puis partit chausser ses ski.
Les vagues étaient belles et scintillantes. Heihachi enfila d'un coup de main de maître sa combi de bodyboard préférée et courût vers l'océan d'un pas fier et déterminé. Mais seulement au bout de quelques parasols, il aperçut son vieil ami Gon sirotant un chocolat un peu tiédasse, mais plus chaud que tiède. D'ailleurs Heihachi se fit la remarque et trébucha très violemment sur le vélociraptorrusserex qui ne broncha pas. Le chocolat était maintenant tiède et râpeux, et, un peu partout sur la gueule de Gon qui lui péta au nez de joie! Heihachi se rappela alors d'une très vieille histoire qu'on lui avait raconté ; une bande de ninjas extraterrestres qui balançait du riz à la gueule des gens tel un sacrifice envers le Dieu Delacuissondouceduriz. "Un mythe !" me suis-je encore murmuré.
Il était l'heure de la sieste, Heihachi et ses gros bras s'entraînaient davantage alors qu'il n'y avait plus de place pour contenir une telle masse de caractère et de puissance, sa peau craquelait et ses os se déchiraient, ou peut-être les deux, depuis bien longtemps déjà mais il n'en n'était rien, le cœur à ses raisons que la raison ne connaît point. Il prit un stylo bille bique et y inscrit sa date de naissance. Il pleura de tout son être et sortit son porte feuille pour rendre la monnaie d'un flingue. On pouvait lire sur l'arme : "COME GET SOME". Heihachi jura alors de retrouver le marchand de chocolat pas encore tiédasse.
C'est dans son hôtel particulier qu'Heihachi se distrayait le mieux. Malgré son grand âge mature, voire de surmaturation en pourriture noble tel le botrytis cinerea. Il trouvait toujours un passe temps pour, comme son nom l'indique, passer le temps voir le tuer. Oui, Heihachi s'ennuyait fort vite, à peine le temps d'y réfléchir qu'il culpabilisait encore pour ne toujours par avoir mis Lei ou Lang en prison ainsi que la grosse racaille résidant en ces lieux beaux mais moches que pouvaient être la rue. Oui, Heihachi vivait comme un clodo. Il sentait le phoque à plein nez et suintait tel un volcan sur le cul de sa tendre et chère Xiaoyu Lang. C'était triste à dire mais c'était vrai, et aussi invrésenblable soit-il que son voisin de chambre le Dr. Bosconovitch, lui vomi sur son short alpin de mi-mollet. Il vomit tellement qu'il en perdit raison. Après ce geste de dernière volonté, on eut cru voir un cadavre vaseux aussi rêche qu'un coup de trique dans les bonbons. "Heureusement que la banque ne ferme qu'à 20 heures !" s'exprima Heihachi.
De retour sur son transat, il découvrit enfin pourquoi sa moustache était paillassoneuse.
Il réfléchoix un temps.
Le lendemain matin, vers les alentours des 15h biens passées, il s'étonna de sa forme inhabituelle et prit son petit déjeuné sur le pouce. Et non pas comme l'expression pourrait le stipuler, mais bel et bien sur le pouce. Droit, en l'occurrence. Il était vénère parce que son bol de céréales biocellulaires lui avait glissé des mains et s'était coincé dans son bermuda rouge et jaune à petit pois. Le PC n'était plus là. Il avait laissé derrière lui un ordinateur portable, sans dique dur ni batterie. Cela n'inquièta pas le moindre du monde notre héros qui n'avait qu'à se souvenir de ses anciens cours de musique pour mettre fin au problème. Il tapa avec franchise la tour du PC à l'aide d'une bouée qu'il avait sans doute volé ultérieurement à son fils. Un écran s'alluma. C'était celle d'une pub pour boîte de nuit "Soirée jazzy chez les Williams" qui clignotait rose fuchsia en haut d'un panneau juste au dessus de la tête d'Heihachi. La pub changeait toutes les 11 secondes pour passer de celle des sœurs fumeuses de crack à celle d'une promo sur une coupe chez un Suédois. On pouvait y lire "Promo d'enfer! Moins 25% sur coupe brûlure-saturée-au-8ème-degré / Moins 25% sur coupe à-ras-la-touffe / Moins 10 % sur coupe Atilla-le-cheveux-ne-repousse-jamais".
Heihachi, par un élan survolté et une précision surnaturelle, eut une idée démoniaque. Il s'en alla, le pas fier, la moustache dressée, le slibard à l'envers vers une marche certaine...

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