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Les Histoires Biens de Heihachi

4 janvier 2020

Chapitre Un : La nouvelle année annulaire

C'était un jour de froid chaleurant. Alors que la gravité augmentait et que le couscous frémissait dans le platrée belle ancienne et celte de sa grand-mère naturelle, Heihachi reçut en ce jour béni la visite de son alter-ego de frère germain jumeaux Philémon aussi appelé Philémou dans les plus grandes crèmeries d'ici-bas. Heihachi et Philémon avaient tous les deux une pure moustache, les cheveux grisonnant, un fort accent sénégalois et un prénom de huit lettres, ce qui faisait deux de plus que six et surtout une de moins que neuf, car il faut dire qu'ils avaient de la bouteille. Heihachi ne connaissoit pas son frère jumeaux qu'il n'avait jamais vu. D'ailleurs le seul fait de l'avoir aperçu sur le paillasson de son entrée lui cassa rudement bien les burnes, et lui donna envie de casser moults objets anciens mais il n'en avait aucun chez lui depuis belle Lurette, cette amie si chère qui habitait auparavant dans le palier voisin. C'était donc un jour de froid chaleurant : en effet, la sécheresse janviernale arrivait toujours plus rapidos et personne ne comprit alors pourquoi il n'avait pas neigé dans cet hémisphère depuis 72 ans. Philémon pénétra la demeure de son frère égo et regarda à droite, puis à gauche, puis encore à droite. Il était toujours très vigilant avec la circulation, surtout la circulation sanguine. Et sanguine, on peut le dire qu'Heihachi l'était. De manière sanguine, il attrapa une amphore romanoise et la brisa sur le crâne lisse et plein de cheveux de son frère. Mais ce dernier avait prévu le coup et tacla Heihachi dans le zgeg, ce qui eu la terrible audace de le faire s'écrouler séance tenante dans le caniveau de son entrée. La cafetière affichait complet quand Philémon se baissa au-dessus du crâne chauve de son frère bien-aimé et lui sussura à l'aube de son oreille pleine de miel :

- Heihachi, je suis de retour. Petit frère...

A cet énonciation, Heihachi sursauta sur son ventre gonflé par les alcools. C'était donc son grand frère ! Pourtant, alphabétiquement, cela ne tenait pas debout. Il aurait besoin d'en avoir le coeur net. Il pensa aller vérifier sur l'internet mais il se souvint qu'il était aussi nul qu'un phacochère hypocondriaque pour glisser sur le ouebe et préféra aller tout de suite à l'orphelinat vérifier. Il se leva avec grande difficulté et parta donc de son appartement en prenant sa redingote, son chapeau vert olive et une grande bouteille de Bourbon qu'il finirait sur le chemin, avant de claquer la porte et de laisser Phlémon seul au milieu d'immondices inavouables.

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5 juin 2017

Heihachi, Story bien XI

Après une chouette lecture tordante et riche en émotion, le sensationnel homme aux deux sabres récupéra ses vêtements maintenant propre et soyeux. Il enfila son kimono à une main et son souple slip de l'autre. Il se sentait vraiment bien, la fraîcheur de cet instant était un moment d'allégeance flibustière.
Voyant à travers la vitre cassée qu'il pleuvait toujours en ce jour saint, Heihachi décida d'attendre que la pluie ne cesse avant de retourner à son bureau de table de chevet où il avait laissé consciencieusement la fin d'un sudoku niveau moche bien en vue à côté de son dentier de secours. Mais l'endroit qu'il fréquentait déjà depuis maintenant une bonne demie-heure était sale et sentait la cuisson de riz trop cuit. Il fallait déguerpir bongré et malgré tout, mais à condition d'être munit contre la pluie humide. Il récupéra son magazine naze et déplia le poster du centre représentant une star de danse disco à la coupe affrose qui lui permit de se couvrir le crâne chauve des gouttelettes tièdes et glissantes de la ville. Heihachi partit sans éteindre la lumière et marcha sur toutes les flaques d'eau jusqu'à devant l'immeuble de sa résidence belle.
Sans s'essuyer les pieds, il rentra dans le couloir de son immeuble, puis fit un détour vers sa boîte aux lettres. Il n'y avait pas la moindre enveloppe dedans. Triste, il croisa une voisine d'un âge millénaire, mais ne la voya guère et la poussa d'un coup de genoux dans les parties basses, puis s'essuya les tongs dessus avant d'entreprendre l'ouverture de sa porte d'entrée.

Équipé d'une mousse et d'une saucisse sèche, Heihachi s'affala sur son canapé en cuir devant la télévision. Il fit conquit par un film de mousquetogne diffusé en noir et blanc puis s'endormit en ronfflant, rincé par cette glorieuse journée de travail.
Réveillé en sursaut quelques temps après, par l'alarme d'une voiturge de marque lointaine, Heihachi se leva presque grincheusement et alla se brosser la moustache avant de se rendre au travail pour s'entretenir avec Madame le maire, une canette de bière dans la poche de sa redingote qu'il enfila vitesse. La pluie toujours présente, était un véritable calvaire d'hésitation longue avant de se lancer dans la jungle de la ville moite. Enrhumé, Heihachi commanda un taxi.

1 juin 2017

Heihachi, Story bien X

Heihachi rentra dans les lieux où il venait antérieurement de briser la porte d'entrée et de sortie. Il avança imprudemment sur les éclats de vitre brisée et demanda d'une voix belle s'il y avait quelqu'un de vivant à l'horizon. Il patienta une dizuitaine de minutes puis continua sa progression à vitesse molle. Notre héros des beaux jours constata qu'il y avait des machines à laver les vêtements sales au nombre impair de seize puis se déshabilla promptement afin de glisser son kimono boueux dans l'une de celles-ci et son slip en soie véritable dans une autre. Il en profita pour sortir un vieux morceau de savon coincé sous ses aisselles puis le coupa en trois, grâce à son sabre en bois afin de se faire une petite partie d'osselets en attendant la fin du prélavage en mode souplesse. Fâcheusement, l'électricité étant absente, il scruta consciencieusement la salle peu lumineuse afin d'y dénicher le tableau de système électrique complexe lorsque imprévisiblement, son téléphone portable vieux sonna dans la poche de son kimono qu'il avait enfermé dans le tambourin rond de la machine lavante. « Heihachi j'écoute ? », s'engagea t-il nu dans une conversation écourtée. C'était le big-boss de la Mishima Corporation à l'autre bout du fil ondal, j'ai nommé Jin Kazmoissa. Tourmenté par la hantise de devoir parler à ce jeune arrogant qui se la pète tout le temps, Heihachi demanda de sa plus belle vocalise de quoi s'agissait-il, tout en se massant la moustache. Le jeune PDG exigea une explication sur l'arrivée de Madame le maire de la ville de Oulossis-les-Moulineux au siège de la Mishima Corporation, perforée d'une balle dans le talon gauche. Heihachi en avait déjà très marre et fit mine de passer sous un tunnel et qu'il n'entendait plus très bien puis raccrocha vitesse et le remis son téléfon dans la poche arrière de son kimono. De nouveau sur la piste du disjoncteur, il brava la pièce obscure un sabre à la main.
Cela faisait maintenant un bon moment que Heihachi tournait en rond sans résultat puis s'affessa confortablement entre deux chaises disposées d'un alignement parfait. Mais ça, il ne le savait pas. Il disposa ses bras autour des parties supérieures des supports fessiers peu agréable à l'assoyure, le service toujours à l'air, puis actionna un interrupteur par inadvertance avec son coude. La lumière apparue de façon belle et épileptique. Heureux, notre héros déplumé lança sans plus tarder les deux machines, en y insérant quelques piécettes dans chaque compartiment prévu à cet effet. Les programmes affichaient trente minutes de lavage et quinze minutes pour son slip. Heihachi remarqua un magazine people à même le sol et le ramassa avec aigreur sans plus tarder. « Gouh ! ». C'était un magazine allemandois.

Heihachi, Story bien XI, ici

1 juin 2017

Heihachi, Story bien IX

En marche vers le teinturier-pressing, notre héros au service du bien chantait une petite chansonnette qu'il avait entendu la veille à la télévision, en barbouillant les paroles de cette dernière, sans doute issue d'une langue morte à l'heure qu'il est : « Damblou Dabeudi Dabeuda Hmdabeudi Hmdabeuda Dabeudidabeuda... » Après être arrivé au niveau faible du banc de l'abris-bus, Heihachi avait le souffle coupé. Ses vieilles bronches le faisaient souffrir de fatigue rapide et il avait un talon de tong cassé. Il demanda le prénom de ce fils de maître pressingueur. « Moulongue », lui répondit-il, d'un mouvement de queue de cheval. Mais Heihachi n'avait pas le temps pour faire la causette et exigea à Moulongue de lui rendre ses biens au plus vite avant de se prendre un coup de boule boueux. Moulongue s'exécuta, mais d'un tour de main de passe-passe, exécuta une sorte de prière fraternelle des signes du zodiaque-hindouiste des vallées brunes. Heihachi n'avait rien vu de tel depuis sa folle soirée devant Sacrées Diarhées, accompagné de sa quintuple quadragénaire quasi ex-femme et d'une bonne bouteille d'eau-de-vie du coin lorsque que le présentateur fît intervenir une troupe mongole de haute voltige.

Sous cette belle pluie diluvienne, cette danse d'un autre univers lointain redonna courage et vigueur à Heihachi qui était en train de racomoder sa tong en bois vieux. Moulonge lui proposa alors de l'accompagné jusqu'au pressing. Heihachi refusa et à l'aide de sa paire de roller cachée sous son slibard en soie, partit sans dire au revoir. Arrivé devant la boutique vitesse, notre beau mâle ouvrit la porte d'un coup de coude redoutable et brisa le carreaux. Nous pouvions alors lire sur le vitrail publicitaire d'envergure moche « Pr...ing », exactement la même onomatopée que lorsqu'il entra avec fracas.

La boutique était vide et la lumière sombre. Nous étions déjà dimanche jour.

Heihachi, Story bien X, ici

29 mai 2017

Heihachi, Story bien VIII

Alors que le onzième coup de cloche venait de retentir sur Oulossis-les-Moulineux, tout semblait calme. Un autocar klaxonna afin de signaler à notre bon vieux héros de déguerpir vitesse de la chaussée piétonne. Le feu était vert luisant pourtant, mais il pleuvait toujours à grande eau et on ne voyait pas très bien. Heihachi avait eu un sursaut de panique mais comprit, salua humblement le chauffeur et marcha en direction d'un vendeur de riz de passage, car sa pitance du matin n'avait été que trop maigre. Cela tombait bien, car ce marchand vêtu d'un costume de l'espace était située dans la direction opposée de la fugitive trop rapide pour l'homme vieux qu'il était. Il commanda sa collation et ne paya pas son dû. Après avoir terminé sa dernière bouchée de riz en cuisson douce en bolino, il sortit un gun méga-badass et tira à une seule reprise dans le talon d’Achille du suspect qui s'écroula au sol telle une vieille paralytique puis arriva auprès d'elle en bondissant fièrement puis la questionna :

« Je me déplace à quatre pattes, puis à deux pattes, puis à une patte, qui je suis ? », commençant l'interrogatoire par une charade complexe.

« Les secours ! Appelez vite les secours ! », hurla Madame le maire, se tortillant de douleurs vives.

On put entendre alors au loin le service des urgences pinponner en do septième, son qui émanait d'un interphone à faible consommation. Heihchi avait acheté le même quelques temps auparavant mais l'avait perdu. Une aide-soignante à l'allure type descendit de son véhicule en marche et ouvra avec soin son attaché-case et y sortit quelques tiges de bambous au feuillage très appétissant. Madame le maire fut ensuite amenée de force au commissariat pour l'ultime interrogatoire de cette enquête si complexe. Cas rare où notre héros délègue son travail mais il n'écoutait que les battements de son cœur chaud.
Heihachi avait tout compris depuis le début. Il n'avait qu'à écouter son instinct et paf, tout rentrait dans l'ordre inaliénable comme dans un scénario d'auteur à succès. Il se félicita intérieurement et extérieurement, la moustache rieuse. La joie était là, grande, mais le bonheur n'était que passager et notre héros ne n'en avait que trop payé les frais durant sa jeunesse pour bien savoir que tout cela, il le devait à son talent inné et à son acharnement pour le bien de la justice.

C'est alors que le bus qui passe par le cinéma grilla le feu orange. « Oh ! », s'exclama Heihachi en réingurgitant sa salive suave. Il ne fallait surtout pas rater telle occasion car, comme tous les oulossissomanois le savent, ce bus passe aussi par les vastes bureaux de la Mishima Corp©, et il n'allait pas rester là comme un gland avec la racaille des bas quartiers sous l'abris-bus. Mais il glissa sur son arme de service et l'autocar repartit en laissant un vieil homme, la tête dans le caniveau.
Un des jeunes qui écoutait de la musique techno sous l'abris bus, voyant le drame se produire survint alors comme un éclair mou au secours du maître des sabres. Heihachi remercia le brave homme en lui offrant son flingue fétiche ancien puis se frotta son kimono imbibé de boue, ce qui a eu pour incidence d'envenimer la situation déjà bien cafardeuse. À sa grande surprise, ce même jeune homme aiguilla notre héros vers la boutique de sa mère, qui n'était autre qu'un pressing de grand renom. Heihachi, très ému par cette délicate attention, le remercia de nouveau puis lui céda son badge de flic. Il partit souriant sans même se rendre compte que ce jeune homme sympathique n'était autre que Lei. Ou Lang. Ou les deux. Son fidèle ennemie de toujours. Le ce du pourquoi il était. Le contraste même du bien combattant le mal. Non, il ne le savait pas...

(Heihachi, Story bien IX par ici)

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26 décembre 2015

Le retour du Noël de Heihachi

C'était un jour de pureté allemandoise. Heihachi frissonnait dans son caleçon fleuri alors que la cafetière frémissait dans la résonnance épileptique de sa demeure sans chauffage. La neige pistait les rayons du soleil mou de l'hiver rude et frisquet à travers la fenêtre au carreau cassé de notre héros à la barbe vieillissante. Heihachi se gratta, le yeux mi-clos, et sortit un mug avec une tête de Pikachu de son placard moisi. Un cafard courrut vitesse sous une soupière de l'âge d'or du fer forgé du XIXème siècle et notre ami mais néanmoins inatteignable modèle referma la porte de son placard avec rudesse et dignité. Quelqu'un sonna alors à la porte de son appartement et Heihachi fit tomber sa tasse de surprise rapide. La tasse se brisa sur son petit doigt de pied et le sang coula. Fort comme un surhomme des temps anciens, notre héros au coeur lourd alla ouvrir sa porte à cloche-pied : quelle ne fut pas sa surprise de découvrir la magnifique et bellissima Mentha Law, sa postière préférée à qui il avait refusé quelques semaines auparavant d'échanger un calendrier deux mille seize contre monnaie sonnante et trébuchante, préférant la faire trébucher pour la faire tomber dans les escaliers. Il en riait encore. Le bras droit dans le plâtre, la postière de la P.O.S.T.E. tendit un paquet mou et dur à notre ami balivernieux de sa main gauche dont un seul doigt manquait à l'appel, et demanda dans un français incompréhensible de signer ici, et ici. Heihachi refusa ces avances fortuites et ne signera aucun autographe tant que son pied saignera avec une telle déconvenue chrysalidaire. La membre de l'équipe de la postale agence dut donc soigner le doigt de pied nauséabond de notre héros vieux alors que celui-ci mangea une biscotte mi-molle agrémentée de mimolette. Heihachi tenut sur une jambe pendant de longues minutes puis, quand les soins furent finis, il signa un autographe sur un paquet de semoule et donna un coup de pied dans le buste de son interlocutrice qui valsa derechef dans les marches de son escalier en trompe-l'oeil. Alors que la demoiselle en détresse criait et se cassant plusieurs os à chaque fracas dans les escaliers, notre héros beau ferma la porte d'un reverse kick fameux et alla s'affaler dans son rocking chair belgeois pour regarder Mo-Mo-Motus avec Thierro Beccary, un jeune mâle à tête hypnotique qu'il avait reccueilli quelque mois auparavant après une altercation musclée des gorges du futur état de Lamasse.

A suivre...

28 août 2015

Chapitre quinze : Retour au bercail

Le jour qui suiva, Heihachi rentra chez lui par le train Thalys. Il déjoua un attentat perpétré par Lei Wulong et préféra ne pas donner son nom incognito aux agents de la polys locale. Il arriva sous les applaudissements de la foule en délire ce qui lui renouvela des souvenirs propres de sa jeunesse prospective, et surtout belle, lorsqu'il n'était alors qu'inspecteur stagiaire à la Mishima Corporation qu'il avait fondée l'année plus tôt. Après un passage chez le coiffeur pour être beau pour rentrer chez lui, il rentra chez lui à pied avec une vitesse lente propre aux interminables bouchons qui sévissaient dans sa ville natale de Oulossis-les-Moulineux, future mégalopole hollandoise qui avait battu l'équipe des Loustar 7-0 lors d'un affrontement yougoslave devenu épique depuis les évènements tragiques qui étaient survenus lorsque cette très très vieille femme vieille perdit sa jupe sur la grand place de la Grande Place. Glissant sa clé dans la serrure de son appartement délabré, Heihachi préféra casser la porte d'un coup de pied pour se rigoler un bon coup, ce qui fit peur aux voisins qui décidèrent de déménager. Ensuite, il s'assit dans son fauteuil favori et respira la bonne odeur polluée de la ville : il était aux anges.

- Aaah ! Quelle sensation délicieusement fausse ! disa-t-il dans un jargon ancien. Il serait temps de s'appeler une bonne bouteille !

Notre héros grisonnant prit donc le téléphone et appela SOS Alcool-Pur pour qu'on lui livre l'équivalent de son poids en bonnes bouteilles. Sa livraison arrivera trois semaines plus tard. D'ici là, Heihachi retira ses godasses puantes et les mit dans la machine à laver. Puis il jeta par la fenêtre ses chaussettes qui sentaient le rat crevé et quelqu'un dans la rue s'évanouit. C'était sa manière d'annoncer son retour dans la ruelle sombre et affutée. On toqua à sa porte mais notre ami de toujours n'entendit rien car il n'y avait plus de porte. Alors on sonna à la place.

- Oui ? Entrez, c'est ouvert.

C'était un courrier postal apporté par un inconnu en costume jaune qui semblait avoir froid en cette matinée d'été frileuse. Heihachi lui proposa un café tiédasse mais l'homme moche refusa poliment en insultant notre belâtre héros au coeur pur, qui ne put s'empêcher de lui coller une mandale. Le courrier était écrit dans une langue ancienne et inconnue, aussi Heihachi ne put la lire. L'inconnu livreur fit ensuite une balayette à son adversaire qui l'avait frappé, ce qui agaça fortement Heihachi. On ne pouvait plus échapper à un dantesque combat...

A SUIVRE

(revenir au chapitre précédent)

28 août 2015

Heihachi, Story bien VII (de table)

Il faisait déjà bien jour et le soleil absent offrait un temps beau  à faire voler bas les mouettes chevauchées par des diplodocus-rex mongoles. Heihachi sorta malicieusement du slibard en soie qu'il ne portait pas une pochette de plastique allemandoise renfermant la preuve afin d'analyser une seconde fois l'exacte couleur pigmentaire de ce qui semblait être un poil, souple et raide à la fois, sorti du cul chevelu d'un suspect efféminé dépourvue de boule. Dans sa folle marche molle, il bouscula deux à seize passants tout en gardant un œil fixe et l'autre fermé, comme absorbé par la difficulté procédurière de l'énigmatique poil et le jeta dans le caniveau situé juste en dessous de ses chaussettes humides et de ses tongs en bois dévernis. Se grattant fougueusement la zone chauve de son crâne ridé, il s'arracha un grain de mocheté et pissait pas mal de sang déjà.
Z...zut ! - Mais il était déjà trop tôt et cette terrible douleur passerait incontestablement après un bon bain tiède parfumé au gin. Il oublia.
Blond caucasien mélangé au rubis des temps vieux, légèrement courbé vers la pointe – signe que, l'auteur du crime était un champion de karaoké chrétien durant les cinq dernières années bissextiles et que, cette forte odeur d'huile de coude le mettait en appétit. Heihachi sortit son calendrier de l'Avant pour y noter sa liste de blagues – trois barquettes de pomme-chips, raccourcir les manches du bermuda du samedi soir et arrêter Lei et Lang - et ne pu s'empêcher de rire à la vue d'une d'entre-elles, qu'il avait prit soin d'écrire à l'encre de seiche hier matin heure avec son stylo fantaisie volé à une très vieille dame alors qu'il n'était qu'un jeune marié voué à se la mettre derrière l'oreille. Notre héros au cœur et au crâne saignant disposa devant lui, à même le dos d'un cycliste épileptique, une feuille AK-47 afin d'y relater un portrait-robot rocheux. Mais il se fit insulté de « sale licorne » ou de « salicorne », je ne sais plus très bien, et lui vola son vélo. Et toi là dans la rue ! Peux-tu prouver que se poil ne t'appartient pas ? Heihachi s'adressait en fait au maire de la ville qui était de RTT ce jour-là, un morceau de pédale dans le creux de sa main moite et grinçante. La femme prit la fuite vitesse et disparue comme par envergure noble.
Halte ! S'exprima t-il. Et une terrible envie de déguster un pâté s'empara du ventre de Heihachi.
Il était déjà midi douze.

(Heihachi, Story bien VIII par ici)

27 août 2015

Chapitre quatorze : Les souvenirs beaux

En rentrant à sa maison, Heihachi était fier comme un pinson : avoir épargné son ennemi était le geste le plus noble et le plus spirituel qu'il n'avait jamais fait. Alors qu'il se servait un whisky sans glace, il remarqua soudainement qu'il avait oublié de remettre ses caleçon et pantalon restés dans la prison. Il en rigola la bistouquette à l'air, comprenant soudain pourquoi une très très vieille femme de 112 ans s'était évanouie sur son passage lors du retour. Elle avait dégringolé la pente du village, poursuivie par deux hommes qui tentèrent de la secourir, mais ce fut peine perdue. Quelle rigolade ! Décidément, Heihachi avait beacoup ri aujourd'hui ; il était de fort bonne humeur : ces petites vacances lui avaient vraiment fait le plus grand bien, même s'il n'avait pas trouvé l'amour. Mais ça serait sans doute pour la prochaine fois. Quitte de perdue tout le monde s'est retrouvé, comme dit le proverbe ! Notre héros musclé but son whisky avec une rondelle de saucisson puis s'assit dans son superbe fauteuil en cuir. Quand tout à coup ! Une explosion terrible eut lieu dans son jardin, qui souffla toute la façade ouest du mur de son salon, sa pelouse, une bonne partie de sa clôture en bois moisi et la moitié de sa cuisine dans un vrombissement cataclysmique. Heihachi, les jambes écartées, le sifflet à l'air, avait le sifflet coupé. Il termina quand même sa rondelle de whisky et posa le verre sur rien donc il se brisa sur le sol. Puis il s'alluma un cigare. La vue était superbe : tout le vallon était à portée des yeux, le soleil se couchait un peu et le vent soufflait une délicate brise sous ses testicules velues.

- Encore un coup de ce Lei Wulong, c'est certain ! se dit notre homme en soufflant avec vivifianceté la fumée de son cigare.

Un rictus se forma sur le doux visage de notre ami à tous et il mangea une deuxième rondelle de sauciflard, puis une troisième, les froncils sourcés et le regard dans le lointain. Quand tout à coup ! Il se rappela vitesse cet homme qu'il avait aperçu dans sa propriété il y a quelques jours de cela. Avec ce qui ressemblait à une bombe artisanale. Est-ce que cela aurait un lien avec cette explosion ? Non, cela ne pouvait pas être vrai. Mais après tout, pourquoi pas ? Un dieu comme Heihachi pouvait peut-être avoir plusieurs ennemis simultanément. Ca serait très plausible, sûrement en y réfléchissant pas. Mais il était tard, et notre héros fort et grand était fatigué de tout cela. Il s'endormit la rondelle à l'air sur son cuir, uniquement caressé par les étoiles indomptables et ses rondelles de saucisson. Bonne nuit bel étalon ! Et son cigare fumant tomba sur le sol, provoquant un incendie énormissime qui termina de détruire sa maison, trois autres propriétés, la moitié du patrimoine forestier voisin et fit perdre la vie à un groupe de cinq personnes qui s'étaient égarées non loin de là. Heihachi passa une des nuits les plus paisibles de son existence.

(suite)

26 août 2015

Chapitre treize : Le geste magnifi

Heihachi était heureux d'avoir profité de sa vacance pour avoir arrêté ce prince fou du crime qu'était Lei Wulong : il n'aurait jamais pensé émettre tel exploit dans un village si reculé. Ce Lei était vraiment laid : aller si loin dans le globe pour venir emmerder l'immense Heihachi Mishima, il fallait quand même oser. Notre grand héros en avait la larmichette à l'oeil en y repensant : il possédait quand même un ennemi aussi farouche que possible. C'était la suprême beauté. Heihachi avait presque des remords de laisser croupir dans une prison de la campagne un voyou si généreux de son espèce. C'est en tout cas ce qu'il se disait tout bas dans sa tête alors qu'il regagnait son logis en riant beaucoup moins qu'avant. Un gamin sur la chaussée lui demanda un autographe mais notre héros lui colla une beigne à la place : jamais on ne dérange Heihachi lorsqu'il réfléchit à l'intérieur de lui-même. L'homme qui n'était qu'un être humain s'arrêta de marcher vers chez lui et amena sa main jusqu'à son menton pour réfléchoir de fort belle manière. D'ailleurs un sculpteur eut le temps d'immortaliser la scène et la gravure se trouve aujourd'hui au musée des chefs-d'oeuvre de haute fonction territoriale. Puis, se grattant le sourcil et se mangeant un ongle, notre ami et néanmoins grand maître des arts martiaux fit volte-face et marcha bruyamment en clochant du talon jusqu'à la cellule pittoresque du village : il cassa la porte d'un mouvement brusque de franchise et vit son bel ennemi à moitié mort dans sa cage pas dorée. Il dit de manière incompréhensible pour son auditoire :

- Lei ! Comme c'était de la vacance ça ne comptait pas ! Mais ça fait un à zéro pour moi quand même ! Donc je te libère et tu peux retourner à tes crimes impunis parce que c'est mon jour de bonté prospectif ! Mais la prochaine fois tu n'auras pas la même chance alors prépare-toi à souffrir dans d'horribles balbutiements orthodontistes !

Bien sûr, Lei n'entendit rien, car il était évanouit ou même pire encore : sourd de la oreille. Mais notre ami propre ne s'arrêta pas en si bon chemin de fortune et commença à baisser son pantalon tout en continuant sa palabre assez saoûlante :

- Alors je te fais cadeau de ta libération fluctuante !

Il baissa son caleçon fleuri, puis poursuivit en se baissant de manière très polie :

- Gnn ! Voilà...!... Gnn ! La...!... Gnn !

Un pet horriblement bruyant et puant s'échappa de son sphincter, avant qu'une énorme merde ne tombe près des barreaux de la cellule aux cadavres :

- Clé...!...

En effet, un morceau de métal encore luisant pouvait être décélé parmi les selles parfaites de notre dieu vivant et, sans s'essuyer quelque fesse, il se refroqua dans un mouvement poétique et banal avant de conclure par des mots aussi proches du paradis que l'air que nous respirons :

- Fais-en bon usage, sacripant !

Et Heihachi prit congé tout en riant de bon gorge et à coeur déployée, dans la nuit noire et luminescente.

(suite)

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