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Les Histoires Biens de Heihachi

25 octobre 2007

Chapitre 1

La ruelle était déserte, silencieuse, sombre.
Les clés avec lesquelles il jouait dans sa poche résonnaient d'un tintement irrégulier, et les sons étaient presque imperceptibles.
Il marchait d'un pas lent, profitant de l'air frais d'un hiver de novembre arrivé trop tôt.
Son souffle se percevait au loin, créant une fumée qu'on aurait pu assimiler à celle d'une cigarette.
Mais Heihachi ne fumait pas.
Non, bien sûr.
Il se bourrait la gueule parfois, un soir où il se sentait moins bien ; évidemment, cela arrivait.
Son lieu de réflexion favori était sans doute ce bar du coin, tenu par de ravissantes soeurs que tout semblait opposer, sauf la bêtise.
D'ailleurs, il avait longtemps cru que l'une était la mère de l'autre, mais non.
Il posa son épaule sur un des murs froids se trouvant non loin de lui.
Son regard se posait au loin, vers les réverbérations des lampadaires.
Attendait-il quelqu'un...?
Un dealer, ç'aurait été trop immoral pour un flic, un simple flic.
Une femme alors ?
L'endroit n'était pas de ceux rêvés pour un rendez-vous, mais comme vous le savez peut-être - ou peut-être pas d'ailleurs, Heihachi était bien le genre de personne à faire ce genre de chose n'importe où, n'importe comment, avec n'importe qui.
Xiaoyu Ling ?
Il ne fallait tout de même pas pousser.
Malgré son âge - certains pensent qu'il se rapproche de celui du capitaine, Heihachi n'a jamais sombré dans la nécrophilie.
Enfin, nous nous égarons, et sombrons dans l'immoral...
Attention : un homme arrive.
Il tient quelque chose, et s'approche d'un bon pas.
Lorsque Heihachi le voit, il s'écarte du mur près duquel il s'appuyait jusqu'à présent, puis fait deux pas : l'un du pied gauche, et l'autre du pied droit.
Tout cela est bien sûr très rapide et en même temps très lent, d'où l'intérêt de rajouter cette phrase que vous lisez en ce moment et qui ne sert absolument à rien.
Au bout d'un moment, Heihachi et l'inconnu se rencontrèrent : l'inconnu tendit un paquet à l'autre, et une discussion s'engagea alors :

- Salut. Tu l'as ?
- Bien sûr.
- OK. On avait dit 50 écus, c'est ça ?
- Merci.

Heihachi s'empara du paquet, et l'autre homme disparut par le chemin d'où il était venu.
L'histoire ne dit pas ce qu'il fera la reste de la soirée.
Pendant ce temps, et copiant sans vergogne son homologue anonyme, notre héros au grand coeur tourna également l'étalon, et reprit sa marche, son paquet sous le bras.
 
Nous retrouverons notre homme quelques instants plus tard, devant chez lui.
Les clés se retrouvent alors dans sa main, et cette dernière s'avance vers le mécanisme permettant d'ouvrir la porte de son appartement.
Oui, il s'agit bien d'une serrure.
Un claquement, puis la poignée s'abaisse et la porte s'ouvre : et là, le spectacle était organoleptique : une grande pièce seulement éclairée par les néons extérieurs rendait une lumière bleutée ; une table basse de taille moyenne trônait au centre, là également où se trouvaient une PlayStation 2, deux ou trois bouteilles de vodka et quelques magazines olé-olé.
Ce n'était en effet plus un secret pour personne, mais le père de Heihachi était bel et bien espagnol.
Posant sa monnaie là où la place le permettait, Heihachi posa son paquet sur le canapé en cuir d'un noir éclatant, et son blouson sur un porte-manteaux qu'il fallait sans doute deviner.
Une fois le manteau à terre, Heihachi se dirigea vers sa cuisine américaine : il ouvrit son réfrigérateur, et en sorti une bière dont il fit sauter le bouchon d'un geste expérimenté et sûr, aussi vif que délicat.
D'ailleurs, cette facilité à faire sauter la capsule lui avait été léguée par un frère d'arme avec qui il fit ses classes dans un tournoi quelconque.
Après un petit tour dans la pièce où son regard se perdait comme absorbé par des pensées iconoclastes, notre homme s'affala dans son magnifique divan en peau de tigre, celui-là même que Ken tua pour teindre son fier kimono.
Ah, la bonne époque.
Heihachi y songeait souvent.
Posant sa bière sur sa table basse en bois brut, il se saisit en échange d'un courrier situé au-dessus d'une pile d'albums de bandes dessinées : il le relit deux fois, puis le posa près de lui, se prenant la tête dans ses mains, le corps en arrière, totalement relâché.
Une nouvelle affaire ?
Non, il était trop tôt.
Quoi que.
Son réveil indiquait tout de même les 23 heures.
C'était l'heure où, par le passé, il avait fait tant de ravages.
Il s'en rappelait, vaguement, par intermittence.
Il fallait dire que l'alcool n'avait rien arrangé, et son âge ne l'aidait pas.
Une bonne nuit de sommeil, voilà ce qu'il lui fallait.
Sans même bouger de son siège, il s'allongea, puis se laissa aller à des rêves plus doux.
Ce paquet qui contenant son repas à base de riz thaïlandais allait refroidir, c'était sûr ; mais après tout, un bon cacao le lendemain, et tout serait oublié...

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10 décembre 1998

Chapitre 11 - Lei Wulong ou Lei ou Lang ? (2ème partie)

Je m'étais tellement fait hyper mal que je bus toute la carafe d'eau de 5 litres en un seul coup. Ce qui ne servit strictement à rien, bien sûr.

Après avoir bu autant, il était évident que j'avais très envie de faire un très gros pissou. Mais il n'y avait pas de chiottes dans ce vieux bar tout moisi. C'est alors qu'un vieil homme me dit : « Oh putain petit, on peut dire que tu m'as foutu la trouille. » Je ne savais pas pourquoi il avait dit ça. Mais une chose était sûre : j'avais envie de pisser un bon coup. J'avais donc besoin de m'acheter de beaux cabinets roses et un paquet de bonbons (et des chips aussi).

J'allais donc au supermarché Carrefour qui se trouvait à 1.000 km au nord-ouest de l'île. « Mais qu'est-ce que je dis ? » Eh oui, je devenais vite très fou et j'avais besoin de voir un médecin de toute urgence. J'allais donc en direction du médecin de garde de la nuit de Batman (et de Robin, l'enfant prodige). Je lui expliqua que mon ventre me faisait souffrir, et il me répondit (fort gentiment d'ailleurs) : « Ferme ta gueule gros connard, il y a des patients devant toi, alors tu peux entrer. » C'est après m'avoir dit ces belles paroles que je compris (non, c'est vrai que je ne comprends plus rien) que tout le monde était devenu complètement dingue : cela ne pouvait être l'oeuvre que du terrible Lei Wulong, grand prêtre de la magie noire, et milliardaire (et aussi marchand de glaces dans le Colorado)...

10 décembre 1998

Chapitre 10 - Lei Wulong ou Lei ou Lang ? (1ère partie)

Vendredi 10 décembre.

Moi, Heihachi de la Corporation Mishima, vient de me rendre compte que je devenais vite très fou. Car ce que m'avait annoncé ce Lei Wulong m'avait abasourdi.

Je me rendis donc chez moi pour voir mes dossiers top-secrets concernant les maladies psychologiquement psychologiques des jeunes flics chinois. C'est alors qu'en fouillant un peu plus bas dans mes dossiers que je m'aperçus d'une chose terrible : M. Wulong était en réalité le fils de M. Wulong, chose très bizarre ; encore plus bizarre, ce M. Wulong était le fils du très célèbre Docteur B.

Qui était ce Docteur B. ?

Je suis donc allé manger un sandwich à la rillette et au pâté pour me dégourdir la jambe et les estomacs. Le serveur qui me servit n'était autre que mon frère Roger Mishima, le fils de mon père. Et de ma mère.

Il ne me reconnut pas. Je l'appela donc : « Eh Roger ! » A son nom, il se dépêcha de se partir très vite. Je compris alors que... Non. En fait je n'avais rien compris. Et je mangea alors très vite mon hot-dog au chien chaud un peu tiède. C'est alors que je me lècha les babines en me brûlant la lèvre supérieure gauche. Oula... Ca fait mal !

(à suivre)

9 décembre 1998

Chapitre 9 - Lei Wulong, le retour (4ème partie)

Je décidais, après mûre réflexion, de défoncer la porte à coup de révolver, quand j'entendis tout à coup un cri de mongol inter-dimensionnel : « Ta gueule ! » Ce cri me fit la peur de ma vie. Je compris qu'il fallait que je me dépêche. Je brandis mon flingue, puis tira 18 coups de feu dans la serrure de la porte. Au dix-huitième coup, la porte céda : et le spectacle qui s'offrit devant mes yeux fut attroce ; Anna était allongée, la tête en sang, tandis que sa soeur était décapitée, brûlée, électrocutée, noyée, étranglée et hâchée menue.

M. Wulong se tenait debout, devant moi. Il se retourna, et je voyais de par la couleur de ses yeux que ce gros connard avait pris de la drogue et avait bu un coup de trop. Je lui demandais alors comment il avait fait pour survivre alors que, l'autre jour, je lui avais tiré trois balles dans sa gueule de vieux chinois.

« - Je ne sais pas de quoi tu parles.
- Tu es bien M. Wulong ?
- Oui, mais je suis Lei Wulong. »

Ces paroles furent attroces ; je n'avais donc pas tué le vrai Lei Wulong ? J'étais vraiment dans la merde, j'avais fait la plus belle connerie de tous les temps.

« - Non je déconne, en fait je suis Lei ou Lang. »

Là je ne comprenais plus rien du tout. Mais qui est ce salopard à la fin ?

9 décembre 1998

Chapitre 8 - Lei Wulong, le retour (3ème partie)

Je cherchais donc où Anna Williams et sa soeur Nina avaient bien pu partir.

Alors que j'allais sortir du bar, M. Bosconovitch m'appela : je vins jusqu'à lui et il me dit que si je lui payais une bonne bouteille, il me dirait où ces deux chipies se sont échappées. Je demandais alors à Law Forest, le garçon de café, de nous apporter sa meilleure bouteille de whisky. Le vieux Bosco me dit alors que les deux soeurs étaient parties rejoindre leur patron M. Wulong dans l'arrière-boutique du supermarché.

Je remercie alors ce vieux fou pour ces précieuses informations et je courus jusqu'au supermarché. Une question cependant me brûlait les lèvres : comment se faisait-il que M. Wulong soit toujours vivant ? Car je lui avais tiré, trois jours auparavant, trois balles de mon superbe flingue à 200 $ dans sa vieille tête de chimpanzé, et je l'avais laissé pour mort : comment aurait-il pu survivre ?

Alors que je marmonnais ces quelques paroles, j'entendis une voix dans mon dos qui poussa un cri : une femme sans doute. Je me dirige alors de là où avait émané ce cri strident, quand j'entendis : « Pou year ! » Je ne comprenais pas ce qui se passait car la porte derrière laquelle émanaient ces sons était fermée à quadruple tour... Ça s'annonçait plutôt mal...

(à suivre)

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9 décembre 1998

Chapitre 7 - Lei Wulong, le retour (2ème partie)

En réalité, seule une seule personne ne m'inspirait pas confiance : il s'agissait de la soeur de Nina Williams, j'ai nommé Anna Williams, car c'était la seule à ne pas avoir de témoin. Je suis donc allé chez ce coiffeur dont elle m'avait parlé, ce certain M. Ogre.

Il tenait un salon de coiffure respectable qui se trouvait juste en face du Musée des Champignons, et juste à côté du supermarché. Je suis alors entré, je me suis présenté et je lui ai demandé s'il avait reçu aujourd'hui une femme du nom de Anna Williams. Il me répondit que non car il venait tout juste d'ouvrir sa boutique : il était allé faire des courses avec son frère True Ogre durant tout le début de l'après-midi.

La preuve en était faite : Anna Williams m'avait bel et bien menti ; je suis donc aussitôt après allé au bar des Williams. Lorsque je suis entré, je ne vis personne à part M. Bosconovitch qui était en train de boire sa bouteille d'alcool préférée.

Mais où était donc les soeurs Williams ? Encore un grand mystère...

(à suivre)

9 décembre 1998

Chapitre 6 - Lei Wulong, le retour (1ère partie)

Jeudi 9 décembre.

Moi, Heihachi de la Corporation Mishima, on m'a mis sur le dos une affaire bien étrange : un gnome nain tout petit s'est soi-disant suicidé en se pendant dans la cuisine de sa salle à manger. Cette personne s'appelait autrefois M. Phoenix, propriétaire d'un hôtel 1 étoile à Oulossis-les-Moulineux, qui se trouve entre le Musée des Champignons et le bar du coin.

Une fois sur place, je me retrouve devant quatre suspects : Mme Anna Williams et sa soeur Mme Nina Williams, toutes deux propriétaires du Bar du Coin, M. Bosconovitch, qui passe ses journées dans le bar du coin, et enfin M. True Ogre, propriétaire du Musée des Champignons.

Je me mis alors à interroger les suspects : M. Bosconovitch me dit qu'il avait passé toute sa journée de merde au bar du coin en compagnie d'une des charmantes propriétaires de ce bar, Nina Williams. Alibi confirmé par cette dernière car elle me dit exactement la même chose. Quant à sa soeur, elle m'apprit qu'elle était allée chez M. Ogre (un coiffeur suédois) pendant le meurtre. Pour finir, M. True Ogre me dit qu'il était parti faire des courses à Carrefour et qu'il avait d'ailleurs gardé la liste, qu'il me montra : c'était tout à fait exact.

Qui était donc le meurtrier ? Une affaire bien complexe...

(à suivre)

6 décembre 1998

Chapitre 5 - Lei Wulong fait du mytho (2ème partie)

Je suis donc, tout de suite après, allé voir ce crétin de flic qu'est M. Wulong. Il me dit que c'était vrai : c'était bien lui qui avait tué Mme Xiaoyu, mais il ne l'avait pas fait exprès. Quel menteur ! C'était vraiment un mythomane. Mais je n'avais aucune preuve : comment allais-je donc faire pour accuser cet imbécile de flic chinois ? J'eux alors une merveilleuse idée : j'allais lui poser la même question que tout à l'heure et on allait bien voir si cette fois-ci il répondrait qu'il dormait durant le meurtre. Je l'ai donc appelé :

- Hé ! Le connard là-bas !

Il se reconnut tout de suite :

- Oui qu'est-ce qu'il y a ?
- Et bien je voulais vous poser une petite question M. Wulong : qu'avez-vous fait pendant le meurtre ?

Il parut alors pour le moins perplexe.

- Alors, répondez-vous ? lui dis-je d'un ton grave.
- Hé ! Ferme ta gueule, le vieux ! me lança-t-il ironiquement.

C'est alors que, outré par son langage, je sortis mon flingue, un Colt 938. Il fit de même. Un duel serré s'annonça donc. Nous nous regardâmes de longues heures durant et, tout à coup, je lui dis de regarder derrière lui. Il se retourna. Je profitai de ce moment d'inattention pour lui tirer trois balles dans la tête à bout portant.

6 décembre 1998

Chapitre 4 - Lei Wulong fait du mytho (1ère partie)

Moi, agent Heihachi de la Corporation Mishima, suis parti dans l'hôtel 1 étoile de M. Phoenix.

Un cadavre était allongé sur la moquette du propriétaire : c'était Mme Xiaoyu, cette très très vieille dame de 114 ans qui avait assisté au meurtre du regretté Tiger Jackson ; elle fut retrouvée morte flinguée. Dans cet hôtel, il y avait quatre suspects : Mme Julia Chang, M. Wulong, M. Bosconovitch et M. Phoenix.

Je courus voir Mme Chang : elle avait un alibi en béton. Elle était chez M. Ogre (un coiffeur suédois) pendant le meurtre. Aussitôt après je suis allé voir M. Wulong : c'était un policier japonais. Il me dit qu'il était en train de dormir durant le meurtre ; je n'en croyais rien. Après, je suis allé voir M. Bosconovitch : ce monsieur bourré jusqu'aux pieds me disait qu'il était allé au bar du coin, chez les Williams, des soeurs jumelles. Vu sa tête, je l'ai cru sur parole. Un peu plus tard, je suis allé voir M. Phoenix pour l'interroger : son alibi était correct. Il m'a dit qu'il attendait sa femme qui était à son travail.

Tout cela était bizarre : M. Wulong peut avoir un revolver car c'était un flic. Une affaire bien bizarre...

(à suivre)

6 décembre 1998

Chapitre 3 - L'affaire Jackson

Mais qui est donc le meurtrier de la célèbre star de cinéma M. Jackson ?

Une seule chose est sûre, ce ne peut être ce cadavre qui a déjà une jambe toute entière dans la tombe, Mme Xiaoyu, incapable de se déplacer de par elle-même. Ni cet imbécile de Kuma, cet ours complètement à côté de la plaque à chaque fois qu'on lui adresse la parole.

Yoshimitsu. Ce ne pouvait être cet homme tant son riz était bon et succulent. Mais qui est-ce donc alors ? Seuls restaient le couple Wulong et le très célèbre tueur à gages Eddy Gordo. J'hésitais alors farouchement sur l'identité du tueur. Car il paraissait évident que M. Wulong, policier professionnel de son actif, eut pu utiliser son flingue pour tuer Tiger Jackson.

Mais, à l'instant où j'allais accuser M. Wulong, on vint me dire que la star Jackson était en réalité morte par infection et intoxication ; de plus, nous ne trouvâmes aucune trace de balle sur le corps de M. Jackson. Le meurtrier était donc bien évidemment Eddy Gordo, son odeur corporelle étant d'ailleurs vraiment infecte.

« Je ne me suis pas lavé depuis 6 mois », avouera-t-il à la police un peu plus tard.

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