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Les Histoires Biens de Heihachi
17 août 2015

Chapitre six : Un affrontement épique

Heihachi et Feng Wei partaient sur le pied de guerre, bien décidés à en découdre. Mais au bout de cinq cents mètres, ils s'arrêtèrent : où allaient-il en fait ? Aucun des deux hommes ne le savait. Mais alors qu'ils allaient manger un sandwich sur le chemin escarpeux, un homme apparut comme par tout à coup et frappa Heihachi au visage par deux fois grâce à un double coup de pied mongol. Notre héros ne sentit bien sûr rien car il était immunisé face aux coups de lattes des campagnes lointaines, et il dit :

- Lei Wulong, salaud, te voilà !

- Hé oui Heihachi, c'est bien moi ! Tu es plus stupide que tu en as l'air ! Prépare-toi à boire les pissenlits par la piscine !

Et l'homme plongea dans la forêt en compagnie de ses serviteurs ninjas des montagnes rocheuses.

- Viens Feng Wei, suivons-le !

Personne ne partit à la poursuite des singes car c'était une ruse : ils voulaient d'abord manger leur sandwich mais ils avaient peur de se le faire piquer, alors ils firent un demi-tour et observèrent une minute de silence. Passé ce délai, les coups pleuvèrent à nouveau et la lutte finit par admirer à un stratagème familier : en effet, les ninjas fous jetaient des katanas et des sabres de bengale, ce qui retardait inéluctablement l'avancée de nos deux amis hétéroclites et leur rencontre avec le génie du mal qui sévissait dans ces lieux :

- Feng Wei, écarte-toi du bourreau !

- Jamais de si bon matin !

Et tout rentra dans l'ordre quand le coup spécial de Heihachi frappa d'un seul coup tous ses ennemis et les décapita en leur tranchant les poignets. La vallée se rougit de sang et la tornade du vent emporta le reste des corps mutilés, ce qui permettra aux spécialistes du marché de cuisiner à leur sauce les membres déchiquetés qu'ils serviraient à leurs porcs.

- Lei, tu es maintenant seul ! Tu ne peux plus rien faire maintenant ! Rends-toi et ta mort sera attroce !

Mais notre ennemi à tous avait disparu, sûrement pour dévaliser une vieille dame. Heihachi et Feng Wei le rattraperaient bien tôt ou tard, mais sûrement pas demain la veille car le soir porte conseil de bon aloi. Alors ils rentrèrent se bourrer la gueule.

(suite)

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16 août 2015

Chapitre cinq : La révélation de la mort

Une fois son ami de toujours parti, il était tard. Mais Heihachi était tracassé et n'avait pas sommeil. Il se réveilla le lendemain vers midi alors qu'un oiseau avait pénétré dans sa maison par la porte restée ouverte. Il sortit son magnum et flingua le volatile avant de se servir un bourbon. Se frottant ensuite les yeux avec le revers de sa chemise, il ôta son chapeau beau et réfléchit dans sa tête tout en parlant à voix haute :

- Feng Wei, petit enfoiré, serait-il possible que tu m'aies trahi ? Je dois en avoir le coeur net : avec mon canon dans la bouche, tu feras moins le malin et seras peut-être plus causant.

Notre héros sortit donc de sa maison en marchant sur la porte, et fut immédiatement interpellé par la présence d'un homme en costume avec une belle cravate rayée noire et rouge qui se trouvait accroupi dans son jardin. Heihachi le salua de la main et l'homme fit de même avant d'ajuster ses lunettes et de positionner sous terre un mécanisme d'autodestruction ressemblant à une bombe artisanale. Mais difficile d'être plus précis en étant à une telle distance. Heihachi descendit ensuite la ruelle afin de se rendre au magasin de Feng Wei et lui tirer les vers du nez. Arrivé sur place, notre aventurier populaire prit une bonne respiration, réajusta son costume et cassa la porte de la boutique d'un coup de pied rotatif :

- Gouh !

Les clients fuyèrent vitesse et Feng Wei n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il se fit soulever du sol par le col avant de se prendre un coup de boule. Alors qu'Heihachi le regardait avec dédain, son ami éternel se frotta le ventre et répliqua par un croche-patte des familles, ce qui fit que son adversaire chuta comme un étron en se cognant la tête dans l'angle d'une table adjacente :

- Mais enfin Heihachi qu'est-ce qui te prend ? Tu sais bien que l'entraînement aux arts martiaux ne commence qu'à midi !

- Je ne suis pas là pour plaisanter avec la plaisanterie Feng Wei ! dit Heihachi en se relevant avec mollesse car il était à moitié assommé. Je veux savoir qui a piégé ma propriété ! Qui veut donc ma mort à ce point, sinon toi ? Je sais que tu m'en veux encore de t'avoir volé tes biscuits lors de notre goûter de 1962, mais c'était de la légitime défense !

- Tu divagues Heihachi ! Tu sais bien que je hais Lei Wulong autant que toi !

A cette évocation, notre héros reprit totalement ses esprits, se tut et comprit : oui, celui qui était derrière tout ça, ce ne pouvait être que Lei Wulong ! Ce flic corrompu était le seul qui avait accès à la base de données de la police ! Il était le seul à le suivre en permanence, à savoir où il se trouvait, à le tirailler sans cesse entre la vie et la mort d'autrui de son bagage ! Il méritait la mort rapide !

- Tu as raison mon ami. Allons le tuer tout de suite.

Et les deux frères d'armes se remplirent les poches en dévalisant le magasin pour s'armer jusqu'aux dents avant de reprendre une route commune semée de sang et de corruption malhonnête qui allait les mener vers leur fatal adversaire.

(suite)

15 août 2015

Chapitre quatre : Une suspicion dure

A l'intérieur de la maisonnée, Heihachi et son ami de toujours Feng Wei s'assirent autour d'une table pour y déguster des chips au pâté, du pâté de tête, des têtes de gondoles et des gondoles alvéolées. Ils discutèrent longuement pendant quelques secondes, et notre héros au coeur rassasié vint rapidement au sujet initial de la prestance :

- Dis-moi, tu ne saurais pas qui a piégé mon domicile ? Personne ne connaît ma présence en ces lieux sauf trois personnes sur cette terre : toi-même mon cher ami de toujours le dénommé Feng Wei, une certaine femme appelée Michelle Chang que je n'ai jamais vu et l'inspecteur des impôts de la région, qui je crois porte le nom de Raven. Raven Sburger.

Feng Wei ne répondit pas et regarda Heihachi avec hagaritude. Un silence pesant s'installa et notre héros mais néanmoins sauveur immortel se demanda qu'est-ce qui passait par la tête de son ami de toujours. Il pensa un instant qu'une balle de calibre 22 pourrait solutionner la situation actuelle mais cela lui paraissait disproportionné d'autant qu'il n'était même pas 21 heures. Alors il referma le paquet de chips comme pour signifier qu'il était l'heure de passer à table. Il déboucha une bonne bouteille d'un cru local au nom imprononçable et se servit trois verres de manière efficace et particulièrement classe afin de montrer toute l'étendue de son pouvoir de magicien tripède au ventre aussi large que le front d'un mutant hermaphrodite des usines lactaphiles ouzbèques. Feng Wei ne put retenir plus longtemps des paroles qu'Heihachi estimait comme une fuite logique :

- Hé bien mon cher ami de toujours, je crois qu'il est temps pour moi de rentrer dans ma maison, je ne voudrais pas te déranger dans tes vacances plus longtemps d'autant que les couleurs du ciel ne m'apprennent rien de bon.

Il salua son hôte et lui serra la main de manière vigoureuse et molle et une goutte de transpiration perla de la racine de ses cheveux puis quitta son front moite pour rejoindre à l'aide d'une chute interminable le sol du salon en moquette soyeuse qu'Heihachi avait fait installer il y a trois ans juste après les inondations qui firent au moins douze victimes mais pas Heihachi qui était bien au sec sur son trône en or massif situé à l'étage de sa maison, bien à l'abri dans un coffre-fort fermé par une combinaison très compliquée de 1 chiffre compris entre 0 et 9 qui était probablement un chiffre impair suite à une information divulguée par Heihachi lui-même après une soirée un peu trop arrosée le 8 décembre dernier. Puis il quitta les lieux, et notre héros se retrouva seul, les froncils sourcés, le coeur plein de doutes et l'âme énervée.

(suite)

14 août 2015

Chapitre trois : De moches retrouvailles

Heihachi ne bougeait plus. Le ciel s'obscurcissait, les nuages s'accumulaient et quelques gouttes de pluie commençaient à tomber. Le regard de notre héros au nouveau chapeau scrutait toutes les directions afin de déceler un élément qui lui permettrait de choper les salopards qui avaient osé piéger sa propriété si belle et lustressante. Mais il ne vit rien. Alors il ouvrit les yeux et se frotta la mâchoire. Ensuite il éternua, et se retourna d'un seul coup en sortant son flingue de sa braguette ouverte : son bagage et sa canne tombèrent sur le sol et un homme leva les bras devant lui :

- Hé arrête, c'est moi !

C'était lui en effet : Feng Wei, son ami vieux et jeune, rapide et beau, moche et stupide. Heihachi leva un sourcil et un sourire narquois se dessina sur son visage délicat :

- Et qu'est-ce que tu fais là, hum ? Tu cherchais à me tenir une embuscade derrière la balustrade, c'est ça ?

- Ne sois pas bête enfin, rétorqua l'inconnu que notre héros connaissait. Tu sais bien que je suis ton pote ! Je voulais prendre un verre avec toi, depuis le temps qu'on ne s'était pas vus ! J'ai quitté mon travail plus tôt pour qu'on se mange un paquet de chips !

- J'ai déjà acheté du pâté ! répondit notre ami svelte.

Et les deux hommes rièrent en se bidonnant comme des bonbonnes. Cela dura au moins dix minutes, et je retiens deux. Heihachi rangea son colt dans son futal et ramassa ses affaires avant de faire entrer son collègue dans sa demeure poussiéreuse et puante :

- Entre donc ! J'ai gardé quelque bouteilles dans la cave, tu m'en diras des nouvelles !

Et ils entrèrent mollement en se tapant l'épaule avec amitié.

(suite)

13 août 2015

Chapitre deux : La beauté du lieu reculé

Le train arriva en gare du Chmoulof. Ce bourg d'une centaine d'habitants se trouvait en pleine cambrousse méridionale, et c'était un lieu auquel Heihachi était très attaché, surtout la fois où il s'était trompé en enfilant ses menottes alors qu'il avait perdu la clé dans les toilettes de son appartement. Il descendit de son wagon avec voluptuosité et son bagage à la main gauche. Il tenait également deux nouveaux objets : une canne sculptée avec une tête de lion qu'il avait acheté aux enchères sur internet et qui correspondait parfaitement à sa personnalité combattante, lui le roi de la nuit, de la jungle et du cri de guerre éternel ; et un chapeau haut-de-forme qu'il avait volé à une riche femme d'affaires chinoise du nom de Michelle Chang. Ce nom lui disait bien quelque chose mais il n'en avait rien à foutre. A petits pas pressés, bondissant et cliquetant, Heihachi se rendit à sa maison de campagne où il mangeait souvent du pain et du pâté, qu'il acheta sur le chemin à son vieil ami Feng Wei qui avait en réalité la moitié de son âge arrondi à l'unité inférieure. En pénétrant sur son terrain, poussant une petite barrière de bois moisi, Heihachi huma l'air et sentit ses poumons lui faire un mal de chien ; il toussa à dix-sept reprises, cracha un ou deux glaviots et se remit ensuite en route pour ainsi franchir la porte qui le séparait de son logis de villégiature. Alors qu'il tourna la poignée, la porte tomba sur le sol dans un bruit sourd, soulevant par la même un amas de poussière impressionnant qui provoqua une nouvelle quinte de toux à notre héros grisonnant, qui manqua presque de s'étouffer. Après une bonne demie-heure, Heihachi reprit ses esprits : il comprit alors d'un seul coup que quelqu'un avait piégé sa propriété et jeta un oeil soupçonneux tout autour de lui : qui cela pouvait-il bien être ?

(suite)

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13 août 2015

Chapitre un : La fatigue rapide

C'était il y a hier jour. Heihachi avait travaillé comme un damné durant ces derniers mois, et il était au bout du rouleau-compresseur. Ce qu'il voulait, ce qu'il désirait plus que tout, c'était prendre des vacances bien méritées, des vacances au soleil et à la plage de sable bleu. Dans son fauteuil style Louis XVI, Heihachi dégustait un bourbon de 3 ans d'âge. Affalé, avachi, puant dans sa robe de chambre dégueulasse, notre héros au coeur beau avait le teint pâle et la mine déconfite. Il regardait un feu de cheminée sur DVD et ne comprenait pas ce qu'il devenait. Oui, la chasse au crime l'avait fait beaucoup souffrir, et lui qui était pourtant encore si jeune et fringant avait l'air d'un vieillard mou du slip accablé par le poids des années d'errance et de difficultés rétiniennes. D'un bond, jetant son verre en cristal contre le mur, se dressant de tout son long dans ses chaussons rembourrés, Heihachi eut une illumination : il lui fallait partir de cette ville de merde où l'insalubrité et les bandits de grands chemins lui avait tant pressé les testicules dans un étau depuis des années. Aussitôt dit aussitôt fait, notre jeune et fringant flic fit sa valise en emportant une bonne bouteille de scotch, trois slips de bain, un chapeau de cow-boy du XIXème siècle, une tapette à souris et 17 livres sur des enquêtes non résolues depuis l'arrivée de l'ère glaciaire sur la surface des étalons fleuris en Armoisie occidentale. Enfin, il prit son porte-monnaie et un sandwich au jambon et sortit vitesse de son appartement en claquant la porte derrière lui. Le début d'un renouveau sans scrupule.

(suite)

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