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Les Histoires Biens de Heihachi
9 juin 2015

Heihachi, Story Bien III

     Le bougre était un coriace. Cela faisait déjà un bon trentième de seconde que nous échangions un regard des plus fulgurants. Un flic gisait à même le sol, et cela n'était pas tolérable. Pas dans ce pays, pas dans MA ville ! Impossible de lâcher prise ! Peur de passer pour un lâche ou encore pire, un mou.
La tête de ce jeune zoophile ressemblait fortement à celle d'une cagoule de catcheur méridional qu'on pouvait voir les jeudis après-midi dans une émission de fitness, présentée par le trio Gordo/Jackson. C'est alors qu'il s'approcha de moi d'une allure vive et belle. « Aucun problème... » me dis-je... Mais à peine le temps de me rouler une cigarette en chocolat, celui-ci s'empara de mon buste à l'aide de sa couille et m'éclata, de façon submersive, mes jeunes cervicales contre un rhododendron traversant la chaussée.
« Ouh ! », mon dos se brisa en d’infimes petits morceaux, provoquant des multiples craquellements symphoniquement et méchamment moches. L'homme-tigre prit ensuite la fuite en riant de belles moustaches. Quelle journée de merde ! Se faire avoir de la sorte alors que ma forme contractuelle est au plus bien me rappela la phrase iconoclaste que je prononça lors de mes vœux envers ma bien-aimée Ling : « Meurs ! »
C'est alors qu'un pompier volontaire me porta secours. Il portait un uniforme jaune et avait le teint de la même couleur. Il semblait avoir très froid car il n'arrêtait pas de grelotter en gémissant vers les aigus. Ce qui le rendait beau. Il prit mon portefeuille et s'en alla. Sans doute pour m'acheter une boisson revigorante, m'interrogeais-je.
Je me réveilla dans mon vomi. Tout était sombre, tout était noir. Lorsque soudain ! Tout me revint en tête : mon père m'avait lui aussi jeté de la plus haute falaise de la plus haute montagne alors que je n'étais encore qu'un moche mioche... Une sale histoire...
Ce foutu mal de tête commençait à me peser. Un bermuda beige, un tronc, pas de sang... une bouteille de vodka vide...
Je ne voyais qu'une seule possibilité : direction le coiffeur du coin.

(Heihachi, Story bien IV par ici)

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Commentaires
L
Attention Bruce !
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L
Je me réveilla dans mon vomi : classic !
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L
Un mou ! Il gouverne comme une femme !
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