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Les Histoires Biens de Heihachi
7 février 2008

Chapitre 8

Après être resté quatre heures et vingt-trois minutes devant le pas de la boutique, Heihachi prit son parapluie et entra en poussant la porte en verre.
Un tintement retentit, coutume idiote mais néanmoins utile pour prévenir le vendeur se trouvant communément dans l'arrière-boutique en train de faire des choses pas très catholiques qu'un étranger, un acheteur potentiel ou bien un voleur malintentionné était maintenant présent dans sa demeure. Notre héros fit abstraction de ce petit son de clochette désagréablement chiant et se dirigea immédiatement vers le rayon déguisement et autre postiches qui se trouvait juste sur la gauche quand on regardait vers la droite.
Comme d'habitude dans ce genre de situation, un vendeur mal payé s'approcha de ce nouveau client et entreprit d'entamer la conversation, en parlant du beau temps qui n'était pas très beau aujourd'hui, afin de venir en aide à cet esprit égaré ; il était originaire de la Chine lointaine d'Asie, avait des cheveux mal peignés, des vêtements propres et bien lavés, et dit sur un ton tout à fait normal et paisible :

- Bonjour monsieur, je peux vous aider ?
- Non merci ça ira.
- Vous cherchez quelque chose de précis peut-être ?
- Pas particulièrement.
- Je vois que vous regardez nos costumes : remarquez cette superbe finition.
- Oui pas mal.
- Sinon nous avons aussi ces très belles perruques qui...
- Écoute : ferme ta gueule et barre-toi le nain.

C'était évidemment dit sans méchanceté, mais avec un flingue sous le menton, nous pouvons tous comprendre la rapidité avec laquelle le vendeur se tut puis partit en direction de la partie du magasin la plus éloignée géométriquement parlant.
Laissant ainsi Heihachi seul, ce dernier eut tout le loisir de choisir ce qu'il était venu chercher, c'est à dire un costume de Batman, le masque de Scream, une perruque rose et une boîte de raviolis Pazzani pour ce soir.
Au comptoir, l'homme à la célèbre moustache croisa à nouveau le vendeur qui énonça la phrase suivante après avoir constaté les achats :

- Cent dix-sept écus et trois pièces de bronze.
- Hein ?
- Cent écus et dix-sept pièces de bronze.
- De quoi ?
- Trois écus cinquante.
- Bien.

Et Heihachi partit sans payer, tout heureux que ce qu'il avait espéré acheter soit maintenant chose faite.
Mais en quittant les lieux, notre héros s'aperçut que le ciel s'était obscurcit et que la pluie avait choisi cet instant pour tomber en quelques gouttes.
N'ayant pas pris son parapluie, l'homme ne savait que faire.
Il attendit donc que la pluie cesse en mangeant un sandwich à la rillette, sa spécialité.

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Commentaires
J
Wahou ! Merveilleusement classe celle-ci encore et toujours !
Répondre
J
"C'était évidemment dit sans méchanceté, mais avec un flingue sous le menton..."<br /> <br /> Géantissime !!
Répondre
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